viernes, julio 31

« Planète Terre » en Solde


Mardi 28 juillet 2009.

Ce matin, on parlait sur France Info, des ventes mitigées des soldes d’été en France, en dehors – bien évidement – de la ville de Paris. Depuis que la crise financière a commencé à faire parler d’elle, toute information donnée sur l’économie insiste sur le faible pouvoir d’achat des Français. De mon côté, j’étais plutôt dérangée sur un point dont personne ne parlait en faisant référence aux soldes : les invendus !

Il y a très peu de temps, moi-même, j’avais fait le tour des magasins, voyant la grande quantité de vêtements à vendre qui demeuraient sur les penderies. Il faut dire aussi que ce n’est pas la première fois que je remarque tant d’invendus pendant la période de soldes ; je ne me crois pas tellement que cette histoire de crise et de pouvoir d’achat soit la vraie responsable. Mais allons, ce n’est pas ça qui me dérangeait autant ! Ce qui m’embêtait moi, était le fait de savoir qu’on avait produit en excès et que cet excès invendus serait bientôt remplacé par une autre quantité d’articles, également en nombre excessif, mais différents : la nouvelle collection. A n’en pas douter, une fois de plus, beaucoup d’articles resteront invendus et pourtant, on ne s’arrêtera de produire de plus en plus. Le système marchand suppose salutaire la production massive et refuse une grossière réalité : la dévastation de la Planète Terre, dans la recherche de matière première, la pollution pendant la production et, pour finir, la contamination due à l’excès de déchets… parce que même si tous les articles produits et mis en vente venaient à être vendus, qui et comment pourrait-on stocker autant de choses ? Après avoir rempli placards et étagères, caves, coins et recoins, qui aurait encore besoin de retourner faire de nouveaux achats de toutes les nouveautés, qui seront finalement vendues en soldes en fin de saison?

La production massive m’inquiète autant que la consommation massive. Beaucoup de gens me diront alarmés, qu’arrêter la production signifie laisser sans travail un grand nombre de salariés. Et certes, ils auront raison : ce système s’autodétruit constamment. Pourquoi sommes-nous toujours soumis à cette galère ? Il y a rien qu’on ne puisse faire ?

La destruction de sols fertiles due à la monoculture, nous a remmené à comprendre que la logique de production en masse et en excès, est nuisible pour la nature, nuisible pour les gens qui vivent de la production de leurs terres parce qu’elles terminent par devenir infertiles, nuisible enfin pour le consommateur qui fini par manger des aliments contaminés par des produits chimiques, qui ont favorisé la destruction des sols. Après avoir compris qu’aller contre la nature en pro du système de consommation massive, du marché, de l’enrichissement de quelques uns, est nuisible pour l’humanité, il surgit peu à peu et prend de la force – de plus en plus –, une nouvelle façon de cultiver la terre, une nouvelle façon de vivre du travail de la terre. C’est alors que j’ai pensé à toute ces personnes qui perdraient leurs emplois si on arrêtait de fabriquer toutes ces voitures dont on n’a entièrement pas l’utilité, tous ces vêtements dont plus personne n’a besoin, ni ne peut stocker, tous ces articles inutiles qui finissent tôt au tard dans les poubelles. Je me suis dit que ces gens là étaient comme les terres soumises à la monoculture : dépendants, incapables de s’adapter aux changements, aux besoins nouveaux.

Pourquoi spécialiser les gens à un seul métier ? Pourquoi ne permet-on l’adaptation en permanence aux nouveaux besoins qui surgissent chaque jour ? Après tout, la vie change, la nature change, les gens changent, les intérêts changent. Si le système de production était le reflet de la nature humaine, il serait indéniablement changeant, il s’adapterait aux besoins humains, au lieu des les y soumettre.

Voilà donc la clé du souci : nous vivons pris par un système qui lutte contre la Nature, qui ne travaille ni pour Elle, ni avec Elle. Manon, ma fille de huit ans, me disait ce matin : « Les gens devraient faire comme font les profs de ski : ils ne peuvent pas travailler en donnant leurs cours toute l’année, parce que l’hiver se termine. Le reste de l’année, ils font d’autres travaux. » La cohérence de ses commentaires me laisse toujours fièrement stupéfaite ! Imaginez-vous un instant, quelqu’un qui déciderait d’envahir la montagne de neige artificielle juste pour pouvoir conserver son travail de moniteur de ski tout au long de l’année. La neige artificielle existe, mais elle est si couteuse et si mauvaise pour faire du ski et, l’été est si bon et si chaud que personne – jusqu’à maintenant – n’a pu réaliser ce capricieux projet de ceux qui se sentent incapables – ou qui se voient dans l’incapacité – d’exercer d’autres métiers.

Tout ce que dont nous avons besoin pour sortir de la crise, est de nous adapter et de composer avec la nature, d’arrêter de nous imposer à elle. Il est urgent d’inventer un nouveau système, il nous faut inventer un autre monde, d’autres modes de production, de fabrication et de consommation, qui soient cohérents avec notre nature humaine, qui nous aident à renouer nos liens avec notre Planète Terre. Le système actuel est en crise ? Laissons-le mourir !

miércoles, julio 29

«Planeta Tierra» en Rebajas


Martes 28 de julio de 2009.

Esta mañana, escuchaba en el Informativo, sobre la poca acogida que han tenido los saldos en toda Francia, a excepción —evidentemente— de la ciudad de París. Desde que la ya tan nombrada crisis comenzó a hacer hablar de ella, toda noticia de orden económico no hace más que insistir sobre el escaso poder de compra de la gente. A mí, por el contrario, me molestaba algo de lo que nadie hablaba al referirse a los saldos: los «invendidos». Hace poco estuve yo misma dando vueltas por las tiendas, mirando cuánta cantidad de ropa quedaba en los estantes: muchísima. Valga decir de paso, que no es la primera vez que veo tantos «invendidos» en época de saldos; yo no me creo tanto esto de la crisis y del poder de compra. Pero vamos, no es eso lo que me molestaba. Lo que a mí me molestaba es pensar que se había producido en exceso y que ese exceso no vendido sería reemplazado por otra cantidad de artículos, igualmente en número excesivo, pero distintos: la nueva temporada. Seguramente otra vez quedarán muchos artículos sin vender y sin embargo, se seguirán produciendo más y más, cada vez más artículos de sobra. Pensé entonces en el sistema de consumo que supone saludable la producción masiva pero que relega una cruda realidad: la devastación de la Tierra en búsqueda de la materia bruta, la contaminación durante la producción y, para terminar, la contaminación debido al exceso de basura, de deshechos porque incluso si todos los artículos producidos y puestos a la venta se hubiesen vendido, ¿quién y cómo podría almacenar tanta cosa? Luego de haber llenado armarios y anaqueles, bodegas y rincones, ¿quién necesitaría volver a comprar tantas nuevas cosas que se venderán rebajadas en la próxima temporada de saldos?

La producción en masa me preocupa tanto como el consumo masivo. Mucha gente me dirá alarmada que dejar de producir significa dejar sin trabajo a un gran número de gente. Y tienen razón en esto: este sistema se auto-destruye constantemente.¿Por qué estamos siempre sumidos a esta encrucijada? ¿Acaso no hay nada qué se pueda hacer?

La destrucción de los suelos fértiles, gracias a la mono-cultura nos ha llevado a entender que la lógica de la producción en masa —y desmedida— es nefasta para la naturaleza, nefasta para quiénes viven del cultivo de su tierra que termina por volverse infertil, nefasta para el consumidor que termina comiendo alimentos contaminados en productos químicos que han aportado a destruir los suelos. Luego de haber entendido que ir contra la naturaleza en pro del sistema de consumo masivo, del mercado y del enriquecimiento de unos pocos, es nefasto para la humanidad, va surgiendo poco a poco, y cada vez tomando fuerza, otra forma de cultura de la tierra, una nueva forma de vivir del trabajo de la tierra.

Entonces pensé en toda la gente que perdería su empleo si se dejasen de fabricar todos los automóviles que no se necesitan fabricar, todas las ropas que nadie necesita o puede almacenar, todos los artículos inútiles que terminan en los basureros, y me dije que esa gente era como la tierra sometida a la mono-cultura: dependientes, incapaces de adaptarse al cambio, a necesidades nuevas. ¿Por qué se especializa a la gente en una sola labor? ¿por qué no se le permite adaptarse constantemente a las necesidades que surgen cada día? Después de todo la vida cambia, la naturaleza cambia, la gente cambia, los intereses cambian. Si el sistema de producción sería reflejo de la naturaleza humana, sería indudablemente cambiante, se adaptaría a las necesidades humanas, no les sometería.

Encontré ahí la clave del problema: Vivimos atrapados bajo un sistema que lucha contra natura, que no trabaja ni en pro ni con ella. Manon (mi hija de ocho años) me decía esta mañana: “La gente debería hacer como los profesores de esquí, ellos no pueden trabajar dando clases de esquí todo el año, porque el invierno se acaba. El resto del año trabajan haciendo otras cosas.” La pertinencia de sus comentarios siempre me deja estupefáctamente orgullosa u orgullosamente estupefacta. ¡Cómo tiene razón! Imagínense a alguien que, por asegurar su trabajo en el esquí, decidiera invadir la montaña de nieve artificial todo el año para poder ejercer “su trabajo”. La nieve artificial existe, pero es tan costosa y tan mala para esquiar, y el verano es tan cálido y tan bueno, que nadie —hasta ahora—, ha podido realizar el caprichoso proyecto de quiénes se sienten incapaces —o se ven impedidos— de ejercer en otros oficios.

Todo lo que necesitamos para salir de la crisis es adaptarnos a la naturaleza, no imponernos a ella. Es sumamente necesario inventar un nuevo sistema, necesitamos inventar otro mundo, otros modos de producción, de fabricación y de consumo que estén acordes con nuestra naturaleza humana, que nos ayuden a reanudar lazos con nuestro Planeta Tierra. El sistema está en crisis, dejémosle que muera.